Le chou du mois…. Chris Mettraux de chez Happypets
J’ai le plaisir de te présenter notre chou du mois, Chris Mettraux, apprenti tatoueur chez Happypets, mais pas que. Au fil des années, Chris a montré sa créativité aussi dans le monde de la photo argentique. De nature calme et douce, il est un de ces hommes qui a choisi de se dédier à ce qui le passionne, sans se laisser bousculer par la « correcte » façon de vivre, tacitement dictée par la société : il vit sa vie de manière simple, sans compromis et avec une pointe de rébellion.
Mais qui est-ce, ce chou du mois de février ?
Je m’appelle Chris, lausannois depuis toujours, j’aime cette ville qui, bien que petite a une scène culturelle très active. Je travaille chez Happypets comme apprenti tatoueur depuis bientôt 3 ans.
Créativement, je préfère me considérer comme un touche-à-tout/artisan plutôt qu’un artiste.
Et pourquoi préfères-tu le concept d’artisan plutôt que celui d’artiste ?
Pour moi l’artisan est quelqu’un qui, outre l’aspect esthétique et artistique, maîtrise aussi la technique d’un art. Un artisan ne se contente pas de « produire » une pièce, mais veut connaître tous les enjeux techniques du travail.
Qu’as-tu fait avant de devenir tatoueur ?
À 28 ans, après quelques années comme fonctionnaire, je me suis inscrit à l’Eracom et j’ai décroché mon diplôme de concepteur multimédia et web designer. Très actif sur flickr, j’ai été contacté par une marque d’appareils photos, Olympus, qui a décidé d’utiliser mes photos pour leur campagne publicitaire européenne. Toujours grâce à mon compte flickr, j’ai pu travailler dans le monde de la photo, en collaboration avec des photographes et des autres marques.
Qu’est-ce qui t’a amené à te consacrer au monde du tatouage ?
Le monde du tatouage, ça s’est fait par hasard. Je ne pensais pas du tout avoir les capacités à me lancer dans ce genre d’art. La rencontre avec le studio Happypets s’est faite en tant que client. Petit à petit, j’ai commencé à leur venir en aide lors des semaines avec des guests (le shop invite des tatoueurs de renommée mondiale et il est possible de réserver une place pour se faire tatouer), tâche qui s’est transformée en un travail plus permanent d’assistant et ensuite d’apprenti tatoueur. Je n’en reviens pas de la chance que j’ai de pouvoir travailler dans ce studio : chez Happypets nous sommes comme une grande famille et je suis content, chaque jour, de me pointer au shop.
À part les moments où tu tatoues les gens, de quoi sont remplies tes journées?
Une grande partie du temps est consacré à la recherche, surtout en tant qu’apprenti où l’on doit affiner sa propre signature, son style personnel. Je passe donc énormément de temps à dessiner, à peaufiner mon empreinte stylistique. Bien sûr, dans les 3-4 heures par jours consacrées au dessin, il n’y a pas tout qui sera retenu mais tous, croquis, etc., contribuent à la recherche de mon empreinte.
Et cette recherche, où est-ce qu’elle te conduit ?
J’aime m’inspirer de plusieurs style différents et puiser dans l’héritage iconographique de cultures diverses. J’apprécie en particulier l’art tibétain, l’art coréen, l’art indien et ses motifs mehndi (les motifs dessinés sur la peau à l’henné) mais je suis aussi inspiré par le old shool américain.
Quelle est donc la particularité de ton style, celle qui te distingue ?
Avec le temps, je me suis décidé pour un trait et des lignes plus épais, mon dessin n’arbore pas beaucoup de détails. C’est un style qui a beaucoup d’impact visuel et par son trait solide va réussir à mieux perdurer sur la peau, au fil des années.
Quel-est ton endroit préféré à Lausanne ?
J’aime Vidy, surtout en hiver quand il n’y a presque personne au bord du lac. Vidy parce que ça me rappelle mon enfance, car j’ai grandi dans ce quartier et j’y ai de très bons souvenirs.
Et ton Bar/Resto préféré ?
Mon endroit préféré est …ium, on y mange super bien ! Aussi le nouveau restaurant vietnamien à Ouchy, le Hoi An. Bien sûr, je ne dis jamais non à une bonne pizza chez Fratel !
En tant que (ex)-fêtard, où pouvait-on te trouver une fois le soleil couché ?
Avant de préférer des soirée plus calmes en compagnie de ma dulcinée, on pouvait me trouver au Bourg, au Romandie ou encore à la Ruche (qui a malheureusement fermée ses portes fin 2016) !
Un conseil pour qui aimerait devenir tatoueur ?
C’est un métier qui demande d’être humble et le moteur qui pousse à vouloir devenir tatoueur doit être la passion pour cet art car en plus c’est un métier où l’on ne compte pas ses heures. Afin de trouver son style, il est très important d’avoir une bonne culture générale.
Pour contacter Chris pour un tatouage, envoie-lui un mail à : sdzn@citycable.ch
Pour admirer son travail, son Instagram @sdzn
Happypetsink studio
Tribunal-Fédéral 3
Lausanne