Microtri : le recyclage comme on en rêvait
Malheureusement ce service n’existe plus, mais tu en trouveras certainement d’autres ici 😉
Sache-le Chouquette, lorsqu’on parle de durabilité à Lausanne, Gaëtan est partout (ou presque). Tu sais, Gaëtan, notre chou du mois, qui participe aussi au projet Wattable dont nous t’avons déjà parlé dans cet article… Voilà, c’est lui. Eh bien il est aussi fondateur d’une autre start-up, qui s’appelle Microtri.
Microtri, c’est – comme son nom l’indique – des solutions de tri et de recyclage des déchets. Destinés autant aux PME, espaces de coworking, petits commerces, qu’aux collectivités publiques, ces meubles à compartiments ergonomiques et esthétiques peuvent aussi bien prendre place dans ta cuisine. Le but des opérations ? Permettre aux villes de recycler plus de 80% de leurs ordures d’ici 2020. (Aujourd’hui, on n’atteint que 54% de déchets revalorisés).
A l’origine du projet
On découvre quatre potes réunis autour des mêmes valeurs et qui ont un même objectif : une gestion des déchets éthique et durable. Ils constatent qu’un des freins principaux au tri sélectif des détritus est le manque d’espace consacré au recyclage à la maison et dans les bureaux. Souvent, il n’y a pas de récipients dédiés à chaque matière, ou les solutions à disposition sont inefficaces et tout simplement laides. (Toi aussi Chouquette, tu as une collection de cornets Migros cracra dans un coin de ta cuisine, remplis de PET et de conserves, voir de compost qui pue ? Tu n’es pas seul/e, loin de là).
Ils décident donc de lancer leur start-up. Le résultat est un meuble à 7 tiroirs fabriqué au Mont-sur-Lausanne dans les ateliers Olbis, en bois labellisé FSC, au design 100% Suisse Made et qui s’intègre facilement dans une cuisine, un bureau, une cafétéria ou sur un balcon.
Les quatre amis en profitent aussi pour distribuer le meuble Triton, en collaboration avec la Summit Foundation. Pensé plutôt pour les espaces extérieurs, il fait merveille dans les festivals ou bars éphémères, mais aussi dans les entreprises. (Le joli sac qui était à l’origine de toute la démarche n’est malheureusement plus disponible… pour l’instant ?). La plupart de leurs produits sont fabriqués en atelier protégé, dans des matériaux respectueux de l’environnement et issus d’une production locale. Une fois encore, on privilégie les circuits courts et l’économie de proximité, tout en favorisant les entreprises à but social. La base !
Pourquoi faut-il absolument trier CORRECTEMENT nos déchets et ne pas les jeter n’importe où ?
Cela semble évident, mais… En Suisse, une personne produit en moyenne 729 kg de déchets par an. Il y a 40 ans, c’était 300. Et le pic de croissance est attendu pour 2050 ! Si personne n’en parle (ou en tout cas pas assez), c’est parce que les détritus c’est moche, ça pue, ça dérange. C’est sale.
Les usines d’incinération, bien qu’au top niveau de la technologie, portent bien leur nom et brûlent tout. Si le tri n’est pas effectué en amont, les ordures ménagères contenues dans les sacs poubelle blancs finissent dans l’incinérateur. Et il se trouve que 30% des piles, une quantité énorme de chiffons souillés (provenant des garages ou des usines) et d’appareils électroniques, entre autres, sont incinérés, alors qu’ils contiennent des métaux lourds (plomb, zinc, titane etc), non filtrés par la centrale. Il se répandent donc dans l’atmosphère, ce qui est extrêmement nocif. Ils devraient être triés et traités par des filières spécialisées. Le compost est à l’image de ce qui se passe avec les sacs taxés : il contient environ 30% de matières non compostables qui souillent le matériau final, utilisé notamment par les agriculteurs.
Le plastique, c’est fantastique ?
On produit 1 million de tonnes de plastiques par an, dont environ 28 kg par personne et par an sont utilisés seulement pour les emballages. 90% sont recyclables (il n’y a pas que le PET ! Certains composants de nos sacs poubelle blancs taxés le sont aussi ! Le comble…), mais on en revalorise moins de 10%. 🙁
Un poisson sur dix qui est pêché dans le Léman est d’ailleurs impropre à la consommation, car contaminé par du plastique. De plus, 10 kg (!) de plastique par jour s’échappent du Léman par l’embouchure du Rhône et finissent leur course dans la mer.
Gaëtan et ses acolytes ont créé une start-up pour ne pas avoir à attendre sur l’Etat ou les services publics pour que ça change. Et on les en remercie !
Microtri ne compte pas en rester là
Très bientôt, tu trouveras sur leur site un cendrier didactique, personnalisable et ludique, (nouvelle collab avec Summit). Mais aussi une fantastique poubelle des mers, qui flottera dans les ports du Léman, d’autres lacs et dans les cours d’eau. Cette invention géniale récupère et filtre les déchets des rives.
Et pour couronner le tout, une chouette surprise arrivera durant le 1er trimestre 2017 ! Alors stay tuned, Chouquette ! Nous t’en dirons plus prochainement.
Où est-ce qu’on peut voir les meubles ?
A l’atelier/show-room à Romanel-sur-Lausanne, sur rendez-vous.
Mais aussi au Little Green Christmas Market le 17 décembre 2016 chez Be Oh! à Lausanne, où il y aura aussi La Brouette, Ecosapin, Cardas et la Monnaie Léman !
Je laisse le mot de la fin à Gaëtan :
« Si tu vois un déchet parterre, fais ta B.A : ramasser-le et mets-le dans la poubelle adéquate ! Sinon le vent l’emmènera et il finira sans doute dans le lac. »
Gaëtan
microtri.ch
Chemin de Sous-Mont 4
1032 Romanel-sur-Lausanne
© Photos : Microtri
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