par Cyrielle le 19/11/21

On te dit tout sur la COP26 !

COP26, que tu suives l’actu ou pas La Chouquette te fait un petit résumé là  😉. Car en bonne défenseuse de l’environnement, je ne pouvais décemment pas ne pas en parler et qu’un petit point de situation fait toujours du bien. Pas d’inquiétude, je t’explique tout de A à Z sans te prendre la tête !

COP26, la base à connaître

Déjà COP, ça veut dire quoi ?

A ne pas confondre avec la COOP Suisse hein (oui, fallait que je la fasse), la COP est la  « Conférence des parties de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques », mais bon voilà c’était un peu long alors c’est COP pour faire simple. Et 26, car c’est tout simplement la 26ème « édition ». Celle-ci était à Glasgow, en Écosse du 1er au 12 novembre 2021.

Et c’est quoi exactement ?

En 1992 a eu lieu le « Sommet Planète Terre » à Rio. C’était la conférence décennale de l’ONU sur l’environnement et le développement avec la présence de 197 parties à savoir 196 états + l’Union Européenne. C’est à ce moment-là qu’il y a eu la Déclaration de Rio de Janeiro qui a signé une grande avancée en matière environnementale puisqu’elle insiste sur la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de minimiser l’impact humain sur le changement climatique.

C’est décidé, les pays ayant signé la convention sur le climat du sommet de Rio se retrouveront chaque année. La COP est née !

Comment ça fonctionne ?

Chaque année, les parties se rencontrent pour décider des actions à adopter afin de lutter contre le réchauffement climatique. Il y a les états, les médias et les membres de la société civile (entreprises, ONG, scientifiques, populations autochtones,..).

Il y a aussi 2 zones : la bleue, gérée par l’ONU, c’est là que les grands dirigeants de pouvoir négocient entre eux et donc là que les grandes décisions sont prises ou bien pas d’ailleurs.

Et la zone verte gérée par le pays hôte. C’est là qu’il y a des conférences et des débats entre membres de la société civile, marches et manifestations, diffusion de l’information par les ONG… Chacun d’entre nous est invité à y participer car le pouvoir est (aussi) entre nos mains.

Et dans les grandes lignes historiquement, ça donne quoi ?

Ca peut paraitre long quand tu vas voir ce paragraphe, mais c’est ultra important pour bien comprendre tout ce qui a été mis en place. Et promis, j’essaye de faire au plus court !

  • 1995 : première COP à Berlin. Celle-ci a fixé pour chaque pays ou région des objectifs chiffrés en matière d’émissions de gaz à effet de serre et les réductions correspondantes à atteindre assortis d’une série de mesures et d’engagements politiques.
  • 1996 : Genève. C’est là qu’il a été admis que : “les changements climatiques représentent un danger pour l’humanité”. Car elle s’est tenue juste après la publication du GIEC ( (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) qui enfonce le clou sur le fait que les émissions de gaz à effet de serre étaient essentiellement causées par l’humain…
  • 1997 : Kyoto. COP marquante puisque c’est la première fois qu’on met en place quelque chose de contraignant pour les états avec des objectifs chiffrés : réduire de 5,2% les émissions de gaz à effet de serre planétaires d’ici 2020. Pour que le protocole de Kyoto puisse rentrer réellement en vigueur, il fallait au moins que 55 pays ratifient le traité. Ce sera chose faite seulement en 2002 lorsque l’Islande s’engagera à réduire ses émissions. Il aura donc fallu attendre 5 ans pour mettre en œuvre ce protocole !
  • 2005 : Montréal – le protocole de Kyoto est ratifié officiellement. Mais tu sais ce qui est drôle (façon de parler), c’est que les deux principaux émetteurs de gaz à effet de serre du monde n’ont pas pris part à ce traité : les États-Unis et la Chine. Tout comme le Canada qui se retirera du protocole de Kyoto en 2011…
  • 2009 : Conférence de Copenhague. Les pays s’engagent à limiter le réchauffement climatique à 2°C, mais sans fixer d’objectifs contraignants pour y parvenir.
  • 2014 : Conférence de Lima (COP20) : prépare les négociations de 2015 qui doivent se conclure par un accord à Paris.
  • 2015 : Paris – le fameux « Accord de Paris », un moment historique pour beaucoup puisqu’il prévoit de limiter l’augmentation de la température à 2° voire d’aller vers l’objectif de 1,5° par rapport à l’ère pré-industrielle.
  • 2016 : Marrakech – l’Accord de Paris est entré en vigueur puisque le double seuil nécessaire a été atteint (ratification par 55 pays couvrant au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre) grâce à la ratification des pays les plus émetteurs comme le Canada, la Chine, les États-Unis, l’Inde. Un accord historique pour les négociations internationales sur le climat. Pour atteindre cet objectif très ambitieux, tous les États se sont engagés à publier leurs propres objectifs de réductions des émissions de gaz à effet de serre (GES). Ils sont aujourd’hui accessibles sur le site des Nations unies.

Depuis lors, il ne s’était pas passé grand chose malheureusement… (si tu veux avoir un résumé de la COP24). En septembre 2019, le Chili a annoncé le lancement de « l’Alliance pour une ambition climatique », rassemblant les différents acteurs qui ambitionnent de parvenir à la neutralité carbone en 2050.

COP26, ce qu’il faut en retenir…

Pourquoi la COP26 était importante ?

Parce que nous étions 5 ans après l’accord de Paris (enfin 6 ans, mais 2020 n’a pas eu lieu à cause de la pandémie) et que les différents dirigeants devaient donner leurs fameux objectifs. Pour rappel, le but principal étant de « contenir le réchauffement mondial moyen bien en dessous de 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle, l’objectif étant de limiter la hausse de la température à 1,5 °C. Il vise également à axer les flux financiers étatiques et privés sur un développement à faible émission de gaz à effet de serre et à renforcer la capacité d’adaptation aux changements climatiques. »

« COP26 : Mettez fin à l’urgence climatique », peut-on lire sur une bannière.
PHOTO : REUTERS / RUSSELL CHEYNE

Pont sur le contexte actuel

Le sixième rapport du GIEC sur les bases scientifiques des changements climatiques est paru le 9 août 2021 et autant te dire (et sans surprise) qu’il est très mauvais… « Il ne fait désormais plus aucun doute que les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine ont réchauffé le climat et sont également en partie responsables des récents phénomènes climatiques et météorologiques extrêmes. En fait, nos émissions de gaz à effet de serre ont continué à augmenter ces dernières années. La concentration de CO2 dans l’atmosphère est aujourd’hui plus élevée qu’elle ne l’a été depuis au moins 2 millions d’années. Le changement climatique touche désormais toutes les régions du monde. La température moyenne mondiale s’est réchauffée d’environ 1,1 °C depuis le début de l’industrialisation, le réchauffement sur les terres (1,6 °C) étant plus important que sur les océans (0,9 °C).

Avec des mesures conséquentes de protection du climat, l’augmentation de la température mondiale pourrait être limitée à moins de 2 °C d’ici la fin du siècle. Toutefois, si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas contrôlées, il faut s’attendre à un réchauffement beaucoup plus important, mais l’augmentation de la température ne sera pas la même dans toutes les régions du monde. En Suisse aussi, la hausse des températures sera supérieure à la moyenne mondiale. » – Source de la Confédération Suisse

Et alors, cette COP26 ?

Comment dirait notre très chère militante suédoise Greta Thunberg : “bla, bla, bla”… Cela résume effectivement bien cette COP26. Adopté à l’issue de deux semaines de négociations laborieuses par les 200 pays de la Cop26, le “Pacte de Glasgow pour le climat” vise à accélérer la lutte contre le réchauffement de la planète, sans assurer de le contenir à 1,5°C ni répondre aux demandes d’aide des pays pauvres.

“C’est mou, c’est faible, et l’objectif de 1,5°C, mais il y a un signal sur la fin de l’ère du charbon. Et c’est important”, a par ailleurs commenté Jennifer Morgan, patronne de Greenpeace International. Et je pourrais t’en citer encore beaucoup d’autres déçues (comme nous toutes et tous) par cette COP26 qui se termine sans rien vraiment de plus…

Si ce n’est le « pacte de Glasgow » signé par 200 états qui nous mentionne que nous ne sommes pas certains de pouvoir contenir à 1,5°C le réchauffement climatique ni répondre aux demandes d’aide des pays pauvres. Sans parler de la demande de dernière minute de la Chine et l’Inde à la « réduction progressive » du charbon au lieu de son élimination totale.

Mais il faut tout de même souligner :

  • La réduction des émissions de méthane est l’une des actions ayant un impact le plus rapide sur le réchauffement. Le méthane a une durée de séjour relativement courte dans l’atmosphère (12 ans en moyenne). Chaque tonne rejetée a un pouvoir de réchauffement bien plus élevé que le CO2. L’Agence des Nations unies pour l’Environnement (UNEP) estime qu’une action de réduction précoce permettrait de réduire de 0,3 °C le réchauffement global d’ici 2050. Les États-Unis et l’Union européenne se sont réuni avec plus de cent pays pour s’engager à réduire d’au moins 30 % leurs émissions de méthane d’ici 2030. Mais il manque toutefois la signature d’autres gros émetteurs comme La Chine, l’Inde, La Russie, l’Iran ou encore l’Australie. On espère qu’ils se rallieront à cette cause prochainement.
  • La sortie des énergies fossiles. On en parle sans tabou maintenant. C’est timide, mais c’est déjà ça.
  • Autre innovation porteuse : le Costa Rica et le Danemark ont lancé une initiative destinée à arrêter la délivrance de nouveaux permis d’exploration de pétrole et de gaz.

Et bien sûr l’affluence incroyable de la population à Glasgow pour cette COP26 qui démontre bien que le peuple est plus que jamais concerné !

Voyant que les grands de ce monde ne sont définitivement pas capables de s’engager une bonne fois pour toute pour notre futur. C’est (comme nous le savions déjà) à tout à chacun de faire de son mieux à travers une réflexion profonde sur son mode de vie et de consommation, ça serait déjà un grand début pour éviter la fin.

Sources pour la réalisation de cet article : Compteco2, mtaterre, apc-paris, Nations-Unies, Confédération Suisse, Huffington Post, RTS, The Conversation

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