Avec FAIR’ACT, passe à l’acte !
Fanny, Gaëtan et Mathieu sont des personnes aux parcours complémentaires et qui partagent un point commun : une fibre environnementale ! Ensemble, ils ont créés FAIR’ACT, une association qui se bat contre le « fast fashion » et prône une mode responsable.
Mais qui sont ces choux ?
Fanny vit à Fribourg où elle s’active au sein de différentes associations de protection de l’environnement. Elle aime la bière blanche artisanale et dormir avec ses chaussettes…
Gaëtan habite Préverenges. Inspiré par le monde des start-up et de l’innovation, il est déjà connu de la Chouquette pour son engagement dans d’autres projets (découvre ça là, là et là ;-)).
Mathieu de Vevey est passionné par le monde du vélo et du numérique. Papa de deux enfants, il fait tout pour leur garantir un avenir meilleur.
Et c’est quoi FAIR’ACT ?
FAIR’ACT pour une mode responsable, c’est se sentir concerné(e), être averti(e) et conscient(e). C’est poser des questions même embarrassantes, prendre le temps de se renseigner, de se remettre en question, de chercher à faire mieux.
Avec FAIR’ACT on veut encourager tout le monde à rester curieux/se, inspiré(e), attentif/ve et déterminé(e) pour faire jour après jour des choix qui correspondent à nos valeurs. Parce que chaque vêtement a une histoire. Et que nos décisions laissent des traces.
Afin de t’y retrouver dans cette jungle parfois difficile à comprendre, nous avons créer un site Internet : https://www.fairact.org/ où tu verras des alternatives simples à la consommation traditionnelle.
Comment est venue l’idée ?
Quand on parle des enjeux liés au réchauffement climatique ou de préservation de la nature, il y a un point qu’on n’aborde pas souvent : notre consommation. Dans ce domaine, l’impact de nos achats de vêtements est énorme, non seulement parce qu’on achète de plus en plus de vêtements à prix toujours plus bas, mais aussi parce que la production de nos habits cause énormément de dégâts.
Pour les gens qui aiment les chiffres, certains sont super marquants : 80 milliards de vêtements sont produits année après année, alors que 1/3 de nos vêtements n’est pas porté. Parmi les matières naturelles (laine, lin, chanvre, cuir, etc.), c’est le coton qui est le plus utilisé, à 75 %. Alors qu’elle couvre moins de 3 % de la surface agricole mondiale, la culture du coton consomme d’énormes quantités d’eau, mais aussi 25 % des pesticides et 10 % des engrais utilisés au niveau mondial…
Comme tout ça fait assez peur, on a décidé de ne pas se contenter de parler des impacts, mais de mettre aussi en avant différentes pistes pour faire mieux. On interroge sur notre « besoin » d’acheter encore et encore, on parle de bonnes adresses qui vendent des vêtements fabriqués de manière respectueuse ou de marques à privilégier, on donne des astuces pour chouchouter ses vêtements pour qu’ils durent plus longtemps et pour les transformer de manière durable.
Est-ce que vous voyez une évolution des mentalités sur le seconde-main dans la région ?
Les seniors sont un peu frileux par rapport aux vêtements d’occasion, probablement parce qu’ils les associent aux périodes de privation qu’ils ont vécu durant la guerre… C’est certainement un cas à part qu’il faudrait étudier.
Pour ce qui est des étudiants et jusqu’aux quinquas, la tendance est différente. On remarque une effervescence des vide-dressing (qu’on partage d’ailleurs volontiers sur notre page Facebook) et l’ouverture de super boutiques de vêtements de seconde main à travers toute la Suisse romande. Ces nouvelles boutiques ont souvent un concept décalé qui permet de balayer l’image de pauvreté souvent associée aux articles d’occasion. Les mentalités évoluent, le monde se rend compte que les ressources ne sont pas intarissables et que d’autres choix de consommation sont possibles. Et ça, c’est une excellente nouvelle !
Quels sont les gestes à adopter pour changer sa consommation du quotidien ?
On peut par exemple commencer par se rappeler que nos vêtements ont une histoire. La matière qui le constitue a été cultivée par un agriculteur. Elle a été transformée par d’autres ouvriers avant d’être teinte et cousue selon le patron conçu par une autre personne. Puis, transportée par bateau ou par avion avant d’arriver dans les rayons de nos magasins. Imaginer ces différentes étapes nous fait prendre conscience que de la chaîne de production est longue. Beaucoup de personnes vivent de l’industrie textile. Ce qui n’est pas possible si le t-shirt nous est vendu 10 francs… Sauf bien sûr si on fait une énorme pression sur la production, en se moquant totalement des normes sociales et environnementales…
Mais les vêtements ont aussi une valeur sentimentale. Les gens nous racontent parfois les souvenirs qu’ils ont avec tel ou tel vêtement ; un papa garde précieusement la chemise qu’il portait le jour de la naissance de sa fille, un ado prendra soin du sweat qu’il portait quand il a embrassé sa chérie pour la première fois, une autre chouchoutera la tenue qu’elle portait quand elle a reçu son diplôme …
Prendre conscience de l’histoire de nos vêtements nous fait nous poser plein de questions : ai-je vraiment besoin de ce pantalon ? Pourrais-je le trouver dans un vide-dressing pour limiter la production de coton ? Existe-t-il une marque de chemise durable et produite dans le respect des travailleurs ? Comment faire pour soigner mon linge ? Quelles sont les conséquences du séchage en machine pour mon vêtement et pour l’environnement ? etc. etc. Et c’est ça qu’on aimerait inspirer avec FAIR’ACT : la curiosité.
Quels sont vos lieux « Fair » à Lausanne ?
Haha, tous ? Il y en a tellement, alors en voici quelques-uns au hasard. Ateapic. Café des patronnes, Ta Tribu, Chabada vintage, Alkena et Arthenia. Pour les lieux éphémères impossible de ne pas citer les vide-dressing de la Galicienne et de la Jetée.
Merci et bravo pour cette chouette initiative ! Chouquette, j’exige (éh oui carrément !) que tu ailles sur leur site qui regorge d’informations indispensables à connaître. Avec notamment tous les points de vente seconde-main, des conseils, astuces et artisans pour prendre soin de ta garde-robe, etc… !
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