Kokym et ses cosmétiques
Nous sommes allés à la rencontre de Mélanie Mojon, la créatrice de la marque de produits cosmétiques artisanaux Kokym, qui propose des parfums, savons, boules de bain, bougies ou encore soins corporels. Les piliers de sa marque sont la qualité avant le marketing, l’esprit de famille, l’écologie avec des flacons rechargeables et le respect des animaux avec des produits non testés sur nos cousins du règne animal.
Qui es tu, Chouquette ?
Je m’appelle Mélanie, j’ai encore 25 ans pour 2 jours (NDLR : l’interview a eu lieu le 14 juin 2016, nous sommes donc au regret de vous annoncer que Mélanie en a maintenant 26, voire même 30, si tu lis cette interview en 2020 ! ), j’habite à Bière et j’ai fait des études en marketing, communication et relations publiques. Après plusieurs expériences en communication dans différentes sociétés suisses et internationales et dans la promotion de start-ups, j’ai décidé de me lancer et de créer ma propre marque de cosmétiques : Kokym.
Qu’est ce qui t’a amené à vouloir créer cette marque ?

Je suis passionnée par les parfums, j’en collectionne depuis toujours, et cela représente un gros budget sur le mois. De plus, je trouve que tous les parfums sur le marché sont identiques, à tel point qu’on finit par tous sentir pareil. Une autre chose me gênait : quand on a fini le parfum, soit on jette le flacon, soit on le laisse prendre la poussière sur une étagère ou dans la salle de bain. C’est donc tout naturellement que m’est venue l’idée de chercher une alternative à ce mode de consommation. Je ne connaissais rien au processus de fabrication alors je me suis tout d’abord renseignée sur le prix de la matière première afin de développer des senteurs différentes et j’ai eu l’idée de proposer un flacon rechargeable tout simple. Écologique et économique.
Tes parents sont eux-même entrepreneurs. T’ont-ils aidé dans cette aventure ? Ont-ils été des modèles à suivre ?
C’est vrai que je ne me rends pas trop compte de ce dans quoi je me suis lancée. Grâce à leur exemple, l’aventure entrepreneuriale ne m’a pas fait peur. Eux même ont tenu un commerce pendant 27 ans. Lorsqu’ils ont arrêté, je n’ai pas eu envie de reprendre ce commerce, mais eux, en revanche, ont eu le temps et l’envie de me soutenir dans mon propre projet. Ils ont été très présents pour le lancement avant que je ne reprenne les rennes toute seule.
Comment se sont passés les débuts de l’aventure ?
Il a d’abord fallu démarcher des fournisseurs. Le monde de la parfumerie est très petit, et l’on arrive finalement assez facilement à se faire des contacts. Tout le monde se connait. Mes critères de recrutement sont les suivants : des matières premières de qualité, des entreprises certes familiales mais flexibles, innovantes, au fort potentiel de développement et d’innovation. Les entreprises avec lesquelles je travaille sont essentiellement basées en Espagne (étant moi-même espagnole), mais aussi en Angleterre et en France. Mes fournisseurs sont à même de me proposer de nouvelles senteurs en fonction des tendances ou de nouveaux concepts, mais bien souvent, les nouvelles demandes émanent de ma clientèle. Par exemple, nous avons développé un savon champagne en fin d’année passée. C’est en discutant avec mes fournisseurs que j’ai appris à comprendre ce qu’ils sont capables de faire et que de nouvelles idées me viennent.
Combien de parfums as-tu en boutique ?
Une centaine. Nous sommes en train de concocter de nouvelles créations pour remplacer les 5 ou 6 parfums qui ont le moins bien marché. Au sein de notre gamme, des leaders incontestés se démarquent. Tout ce qui est sucré est clairement ce qui plaît le plus.
Pourquoi avoir choisi Morges pour ouvrir ta boutique ?
Je suis attachée à cette ville, qui me tient à cœur. J’ai eu l’opportunité de trouver un local avec du charme, très bien placé, ayant pignon sur rue. Nous avons ouvert également une franchise à Fribourg. J’ai créé la marque et j’offre ainsi la possibilité de gérer Kokym en franchise .Je suis d’ailleurs en discussion pour des ouvertures à Lausanne, Genève et Bulle.
Que veut dire « Kokym, la marque blanche du parfum » ?
C’est le mix entre un surnom et le M de Mélanie. Je cherchais quelque chose de prononçable dans toutes les langues nationales. Pour ce qui est de la « marque blanche », c’est un terme technique dans le monde de la distribution. L’idée est de dire qu’on propose des produits de qualités à des prix accessibles. Ici, on ne paie pas la marque. Mais ce slogan risque de changer car je crois qu’il n’y a pas grand monde qui ait compris (rires).
As-tu un conseil pour des entrepreneurs qui souhaiteraient se lancer ?
Il faut croire en ses idées. Il est très important d’être passionné pour parcourir ce long chemin et en franchir les obstacles, et d’être bien entouré. Pour Kokym, les 2 principaux obstacles ont été de trouver le local et bien sûr le financement. Maintenant qu’on a plus de finances, on a les moyens d’investir dans de chouettes projets, comme par exemple notre stand à Morges-sous-rire ou à Paléo cet été, ou la mise sur pied d’atelier de fabrication de savon pour les enfants, en boutique ou à domicile.
Quel est ton endroit préféré dans la région de Lausanne ?
Le bord du lac de Morges, les quais sont superbes. Dès qu’il fait beau, j’en profite avec Sophie (NDLR : son employée) le midi pour manger un morceau et nous balader. On a tout de suite l’impression d’être ailleurs.
Un bar ou restaurant préféré à Lausanne ?
(grand sourire) Les pizzas de Chez Mario ! Une jolie découverte : la brasserie de Montbenon, j’aime beaucoup le cadre et le lieu.
Merci d’avoir répondu à nos questions Mélanie, et tout de bon pour tous tes projets !
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